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Le matériel actuel

La fin de l'hiver a toujours été l'époque des coupes de taillis et des saules têtards; ce bois local se raréfie dans notre paysage rural.

Aujourd'hui, la tradition du crossage en rue veut que la boule de bois, la soule que le patois désigne par "el chole", soit fraîchement tournée dans du bois tendre tel que peuplier.

Pour raisons de sécurité,  ses dimensions tendent à se standardiser au gabarit de 11 centimètres de haut pour 10 centimètres de diamètre tourné de forme oblongue.

Avantageusement, la longue fibre du saule, sa souplesse et sa légèreté font de ce bois un excellent matériau apte à encaisser le choc de l'envol, à rouler et par son élasticité à favoriser les précieux rebonds.

La crosse (macroche) ou maillet (makés) mais aussi appelé chez nous "rabot" n'a guère évolué depuis l'ère de la Toison d'Or. Un long manche, permettant la saisie des deux mains, est terminé par une tête en forme de sabot de bois massif, dont l'emmanchement est légèrement incliné par rapport à l'axe vertical du sabot pour permettre la tenue et la frappe face au "choleux".

Tout comme les manches des outils aratoires, celui du rabot est en frêne, dont les longues fibres élastiques amortiront l'impact du sabot contre la chole.

La crosse a souvent été réduite à sa plus simple expression; un manche de bois, choisi dans une branche munie d'un coude naturel et taillée au couteau faisait souvent l'affaire.

La tête façonnée comme un sabot est tirée d'un bois plus dur, traditionnellement le chêne, le frêne et arrondie au bas; l'avant du rabot est échancré d'un bec pour permettre la levée de la chole lorsque cette dernière reste coincée contre la bordure d'un trottoir.

La cible n'est plus une quille, comme à l'époque bourguignonne, mais un tonnelet de bois ou tonne d'où est tiré l'appellation le "crossage à la tonne".

Actuellement il est coutume d'user d'un fût à bière métallique et très bruyant à l'impact.

Auparavant, le transport de liquides et plus particulièrement de la bière, boisson fabriquée dans tous les villages et les grosses fermes, se faisait à l'aide de fûts en bois.

Peut-être aussi motivés par la popularité de ce jeu qui aurait tendance à simplifier les règles et le matériel, nos ancêtres employaient ce qu'ils trouvaient à portée de la main.

En tout cas, dans la région de Mons, les pèlerins de Saint-Antoine s'adonnaient au crossage, le Saint est représenté tenant une macroche à la main. Ils se rendaient à l'office de la Chapelle en crossant et au dernier coup, percutaient la porte même de la chapelle.

Savourons au passage l'usage de l'expression "faire toutes les chapelles".

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